Questionnement
Le geai est en intense réflexion.
Il constate et regarde au loin.
Comment retrouver le moment précis où l’équilibre amoureux bascule vers le commencement de la fin. Y a-t-il un déclic ? Est-ce à la longue que tout s’installe ? Je cherche à identifier cet élément déclencheur…
Mais après, peut-on rebâtir à nouveau sur de tels cataclysmes ?
Pour ma part, je pense que c’est un leurre de pouvoir croire que l’on peut continuer à deux avec de telles blessures narcissiques. C’est un marché de dupe dicté le plus souvent par une bonne morale et/ou la perception que l’on veut avoir d’une société qui oublie peu à peu ses sentiments profonds. On banalise aujourd’hui toutes ces fractures de couples qui ne savent pas se reconstruire et qui se poussent malgré tout vers la rupture, laissant des individus emprunts de terreur, sans aucune confiance en eux et surtout sans espoir pour revivre et avoir la chance à nouveau d’être en amour…
On ne nous apprend plus à faire notre deuil. On n’est plus instruit pour oser s’affirmer dans l’échec et l’impossibilité de continuer une histoire et donc d’y apposer un point d’orgue définitif. On se fourvoie en imaginant que certains liens peuvent perdurer…
Il est pourtant si simple d’amputer un gangréneux, pour que la maladie s’arrête et qu’il découvre une autre façon de vivre.
J’aime la couleur de mes jours actuels. Je me sens avancer, avec exactitude et honnêteté, sans aucun mensonge et je déguste cette allégresse d’être en accord avec moi-même.
Une force tranquille s’installe en moi, tendant vers la perfection de la satisfaction.