Partance...

Avant d’ouvrir les yeux, ce matin, j’ai d’abord été submergée de câlins par mon jeune fauve. Il ne peut pas imaginer un seul instant que je sois consciente et que je ne le dévore pas de bisous. Ca a duré un bon quart d’heure. Le temps d’imaginer la couleur du ciel dehors, de repousser un sentiment de presque désespoir en moi. Et puis j’ai ouvert mes volets : de la brume partout, comme de la fumée d’un reste d’incendie. Et j’ai pensé que ma tête était ainsi. A attendre qu’un courant d’air frais vienne balayer toutes mes poussières accumulées.

Mais demain, je reprends la route. Avec mes trois trésors. Nous repartons pour la Normandie.

Plusieurs jours en famille. Dans les couleurs de l’automne. A dormir, manger, dorloter et se faire dorloter. Je vais encore mitrailler le paysage. Laisser tous les rires des enfants me remodeler.

Je sais que je suis à la fin de mon tunnel.
Et ça fait une drôle de sensation.
Un vide, comme un équilibre jeune.
Un horizon et la force d’être moi.

Il ne faudrait pas que je m’habitue à ma complice solitude. Je ne voudrais pas prendre le risque de devenir au singulier et ne plus me fondre dans un pluriel.

Mais peut-être est-ce tout simplement une question de saison ?

La mise en état d’une vitesse plus tranquille, pour traverser chaudement les jours gris et choisir pour cela mes manteaux les plus douillets ?

C’est cela, sans aucun doute.

Comments

[lili]

tu es super doué pour les photos.

[Trista]

A mon tour de me demander "où es-tu Agnès?"...

[Guess Who]

Profitez du repos ...