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Ruisseau de vie
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21 octobre 2008

Baromètre et espace-temps

MACARONS

Et sans prévenir, ça arrive, ça vient de loin,

Ca s’est promené de rive en rive,

De rive en coin,

Et puis un matin au réveil,

C’est presque rien,

Mais c’est là, ça vous émerveille,

Aux creux des reins…

Barbara


 

Et qu’est-ce que c’est bien de pouvoir fredonner cette chanson, en sentant qu’au fond de soi, c’est enfin là !

 

Je me dépêche d’écrire ce que je ressens, car à cette vitesse là, dans quelques heures, j’aurai basculé dans l’oubli.

Toutes ces heures, à compter les secondes, en cherchant le comment vivre et même pas le pourquoi…

Tous ces matins, à se réveiller sans élan, à faire comme un automate, programmer les journées, les minutes suivantes, avec des fiches autocollantes.

Mais pour en arriver là, accepter de n’être plus, d’être presque anéantie, garder confiance dans quelques voix, celles des amis vrais, s’accrocher aux regards aimants qui savent que bientôt le gouffre ne sera plus.

Aller de l’avant même si la tôle raye la carcasse, broie la personne.

Quel jeu terrifiant ! Impossible d’arrêter la partie, obligé de trouver les solutions, interdit de démissionner.

 

Heureusement, au milieu de cette boue, je ne suis pas allée jusqu’à l’extrémité de la disparition et c’est cela qui m’a fait garder conscience.

 

Mettre au monde : il y a neuf mois, mais aussi tout l’avant, l’élaboration, l’idée du réel.

Pour moi, trois ans en tout avec le délai de gestation. J’ai bien cru un moment que la naissance avait délivré un mort né.

Non, je suis vivante, moi, mes trésors immuables et mon amour de la vie.

 

C’est comme au lendemain d’un incendie ravageur. Il reste les fondations, la cendre fume encore, mais tout est possible.

Une fois le deuil accompli, c’est son énergie qui redonne la direction.

 

Et pour reprendre des mots lus à cet instant sur un autre blog : c’est comme être en haut d’un col de montagne, on est heureux de l’avoir grimpé, on ne recommencerait pour rien au monde tout de suite et il est étrange est magique que le souvenir de toutes ces souffrances soient aussi légères qu’un coup de baguette magique.

 

 

Distorsion de la sensation du temps qui est…

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Commentaires
P
et tu seras le phœnix de ta vie, à n'en pas douter.<br /> <br /> on se sait pas ce que l'on est capable d'endurer, au nom de la vie, tant qu'on ne l'endure pas. et si parfois la route est rude, on cherche tout de même l'oasis qui nous attend, un peu plus loin, toujours plus loin. instinct de survie ? je ne sais pas.<br /> <br /> ton texte parle de lâcher-prise, finalement. celui-ci est indispensable, pour reprendre la main sur nos vies.<br /> ce que tu sembles avoir fait ! et ça me réjouit :))
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