Accepter de perdre beaucoup pour gagner peu...
Oui... J’aime ce que je vois.
Parce que je me regarde vraiment.
Pourtant, le tableau est peu rassurant pour mon entourage. Je ne sais plus rien faire seule. Tout évènement me terrorise, me fait verser des tonnes de larmes. Mais j’accepte.
Toutes ces guerres m’ont usée. Parce qu’elles n’étaient pas miennes.
J’ai appris à remonter à la source de tout souci, prévenir plutôt que guérir. J’ai cru que l’on pouvait préserver les autres, les protéger et j’ai donné tout mon cœur et mon âme pour aider, compenser, organiser, faire grandir, éduquer, aimer aussi…
Mais au bout du compte : ma famille est loin depuis des années et on ne se connaît plus. Ca n’a pas d’importance puisque les liens sont toujours là. Alors, je fais partir toute trace de rancœur, je lâche prise au final.
Mon divorce est presque terminé, après trois ans de lutte insensée… Mais en fait, non, je ne sais toujours rien, je reste l’instrument d’un autre qui lui n’accepte pas, ne lâche pas prise, ne me laisse pas tranquille.
Je reprends demain le boulot, dans un autre univers, et ce sera certainement le chemin de la guérison, reprendre contact avec une vie sociale, travailler pour "gagner ma vie".
Les mouvements de mon cœur : il y a des histoires qui ne sont pas les miennes et à ce jour, quand je sens que quelque chose est compliqué, je suis incapable de le gérer. J’ai besoin d’une épaule solide, parce qu’à ce jour, je suis vulnérable, j’ai peur de tout jusqu’à mon ombre. Alors je ne peux jouer un rôle, je ne peux que prendre la place que l’on me donne ou m’en aller si elle ne se fait pas.
Je choisis de ne plus chercher ces ressources épuisantes qui m’éloignent de mes vraies valeurs.
Les jours et semaines qui viennent seront encore très désagréables pour moi, car c’est un très grand chantier que j’entreprends. Celui de me rééquilibrer et de cesser de me maltraiter.
Mais je veux pouvoir accueillir mes enfants, une semaine sur deux, avec un sourire serein et certainement plus cette fatigue constante qui m’accable depuis cet été. C’est ainsi que je vais "gagner ma vie".
En prenant du recul.
En me protégeant.
En me soignant.
Le plus difficile est d’échapper à cette haine et cette violence que je sens de toute part autour de moi. Non, je ne suis pas parano, juste à peine et comme tout le monde. J’ai certainement des valeurs intimes qui sont très hautes.
Etre honnête et sincère : vous ne pouvez vous imaginer comme le prix est élevé…
Et ma générosité restera intacte et c’est elle qui me donnera mon bonheur personnel.
Je continuerai encore…