C'est ainsi...

Vendredi, samedi, dimanche, un week-end bien rempli. De discussions importantes, de réflexions posées et réalistes.

Du coup, je ne sais plus rien. Ou peut-être tout ?

Je ne sais pas si je suis bien ou si au contraire, je suis au plus bas. Je me sens dans un vide tranquille. A faire des petites choses simples, boire un café, ranger la cuisine, faire les lits des enfants. Arroser les cactus, les disposer sur les nouvelles étagères. Tout à l’heure, j’irai sans doute me reposer sous la couette, car j’ai peu dormi cette nuit, une fois encore inquiétée par les tourments de mon corps. Pourtant, j’ai réussi à dormir d’un sommeil profond et réparateur car j’ai décidé à un moment qu’il fallait que je le fasse. « Je suis fatiguée ! » « Alors va dormir ». C’est aussi simple que cela.

Hier, j’ai cru un moment que j’avais échoué. Et en prononçant ce mot, je l’ai entendu retentir sous un autre sens. Je me suis échouée sur les plages de mon existence. C’est très inquiétant parce que finalement dans beaucoup d’inconnu. Mais aussi très rassurant, car c’est un pays à conquérir sans violence ni lutte puisque qu’à moi.

Je possède beaucoup, je suis abondamment riche de trésors inestimables… Mon piano, l’écriture, mes enfants, mon chaton extraordinaire, mes amis, ma famille, mes jolis yeux bleus, mon envie de vivre tout, mon côté « je ne veux pas mourir, plutôt que j’ai peur de mourir… » parce qu’après, il n’y a plus rien et que je ne voudrais pas disparaître avant d’avoir connu mes extrêmes ou mes commencements et surtout, mon bien le plus précieux : ma liberté d’aimer. J’aurais pu écrire « liberté » tout court, mais cela ne colle pas avec ce que je suis.

Renoncer sans se sacrifier.
Se protéger sans s’enfermer.
Etre soi sans s’éparpiller et en se respectant du mieux possible.

A seize ans, je n’avais pas rêvé ma vie ainsi. Je l’avais imaginée comme un conte de fée qui d’ailleurs en avait tous les ingrédients dès le début. J’ai souvent repensé à une phrase que m’a dite un jour mon frère : « tu sais Agnès, la vie, c’est d’un banal ! » C’est vrai. On se lève le matin, on se prépare pour aller bosser, on passe la journée à accomplir des tâches pour gagner sa vie et pouvoir manger, avoir un toit. On vit à deux pour faire des enfants, on s’assoit sur les habitudes parce que c’est plus facile que de se remettre en question tous les jours, c’est surtout beaucoup moins fatiguant, ou épuisant. Et comme ça, le soir, quand on s’endort on peut se dire que demain sera pareil. Quelques journées rares se glissent au milieu de tout cela et puis on continue le jeu, ou la mascarade ?

Pourtant, je ne lâcherai jamais ma conviction profonde : on peut vivre constamment des perles rares, c’est juste un état d’esprit, un besoin d’élégance, un sentiment d’harmonie, d’équilibre et du bien fait. Le banal devient alors un banal d’exception.

En écrivant tout cela, je repense à des mots d’un ami, hier soir : « tu es peut-être tout simplement heureuse ? »

Oui… J’avais oublié, ou je ne savais pas en fait. Et les premières fois, c’est toujours inquiétant, on ignore tout et on est comme dans le vide, à la découverte de tout, du meilleur comme du pire.

Reste à accepter ce nouvel état…

C’est ainsi…

Comments

[lili]

sa aussi c bo

[cassy]

Il y a une chanson de Cabrel qui irait bien avec ton entrée, il y parle de choses toute simple à faire à deux. manteaux accrochés au porte manteaux. des pas dans les mêmes empreintes etc......C'est peut être ça le bonheur. La banalité des jours qui se suivent et se ressemblent, avec au fond de nous la conviction de déguster ces petits riens qui peuvent être plus beaux si on les enrobe de papier cadeau.

[le même]

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[antovass]

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[ Franz Anton Mesmer ]

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[ Henrik Ibsen ]

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