On ne peut pas forcer quelqu'un à vous aimer !
Vérité incontournable.
Qui explique sans doute cette quantité de cœurs blessés, insatisfaits, à la recherche d'un ailleurs ou d'un
idéal invraisemblable.
Et pourtant, on ne force aucun enfant à aimer ses parents : c'est un fait vital.
Cela nous renvoie aussi à des terreurs ancestrales et enfantines,
lorsque par malheur, on pouvait être amené à douter de l'amour de nos
parents. Certains d'ailleurs, par la violence des rapports, ont très
vite appris à changer leur manière de charmer pour croire absolument
que telle mère qui gifle ou que tel père qui frappe le font parce
qu'ils vous aiment. Ces tout petits enfants sont alors rassurés : ils
pensent alors que c'est ainsi que l'on aime, que l'on se fait aimer et
qu'ils sont dignes de cette attention. Plus tard, ces adultes referont la
pareille... A moins que...
Mais avec mon côté "sans soucis la violette", je crois qu'apprendre
à s'aimer donne la formule magique à ce gouffre immense de ne pouvoir
engloutir l'être que l'on aime puisqu'il ne vous aime pas.
Le
plaisir ne vient pas d'exister dans le regard de l'autre, mais de se
présenter entièrement sans détour, avec ses qualités et ses défauts en
décoration et surtout à livre ouvert.
Puisque de toute façon, on ne peut pas forcer l'autre à nous décoder comme on se voit soi-même.
Je trouve tout cela très rassurant. Cet état de faits de ne pouvoir influer sur la matière humaine ! C'est pour moi les fondations de ma liberté de penser, d'être autonome et indépendante. Ne pas diriger l'autre, le laisser libre de tous ses démons ou bonheur à prendre. M'en délecter pour apprendre à grandir.
En toute logique, en toute confiance...