Ténacité...
Hier, dans mon après midi verte, j’ai replanté mon grand cactus.
J’ai d’abord nettoyé tout le balcon, fais disparaître les traces de la tempête, qui même s’il elle n’a pas touché mon habitation, a su laisser les signes de son passage.
A un moment, j’ai pris les vieux bambous que j’entasse sur la terrasse et je les ai lancés comme des javelots vers les branches d’un vieil arbre qui est bien dégarni depuis le passage du tumulte. J’avais bien pris soin avant d’observer les alentours : personne, et zou, on y va.
Et puis j’ai enfilé mes gants… Il fallait bien cela pour que la bête ne me morde pas, ce qu’elle a tout de même réussi à faire.
J’ai observé la plante : elle était toute pendante, après le gel d’une nuit. Je l’avais juste récupérée pour la mettre à l’abri et son manque d’eau l’a sans doute sauvée.
Une à une, j’ai découpé la chair piquante, en épargnant les racines intactes, en incisant celles déjà mortes et pourries.
Je me suis piquée malgré tout, comme une Aurore qui touche un rouet et ne peut rien faire d’autre que de s’endormir une éternité.
Le cactus est synonyme de « résistance » et de « courage ».
Je suis sûre que toutes ces tiges déposées au sein d’une terre douce et fertile, vont me montrer leur toupet, leur envie de repousser.
Alors j’aime bien cela.
Elles ne dépendent pas de moi, je leur rends juste un peu de liberté.